Pour la fin de notre séjour en Thailande, nous avons décidé de quitter les îles du sud et opté pour Koh Chang, petite île située à l’ouest du Cambodge et à quelques heures en bus de Bangkok. Son cadre plus calme, plus nature, nous aura totalement séduits. C’est ici que notre toute première rencontre avec des éléphants thaïlandais a eu lieu. Un moment magique…

 

PRÉSENTATION DES DEUX KOH CHANG

Il existe deux îles portant le même nom : la « petite » et la « grande » Koh Chang sont donc à distinguer :

  • Little Koh Chang se situe dans la mer d’Andaman, juste en face de Ranong au sud de la Thaïlande. Ce petit caillou de terre au milieu de l’eau est d’une petite superficie (1 heure de marche pour la traverser). Pas de discothèque à vous crever les tympans, c’est un petit joyau aux reliefs accidentés offrant simplicité et tranquillité.
  • La grande Koh Chang, quant à elle, se situe dans le golfe de Siam, face à la ville de Trat. Si les plages du nord sont animées, la tranquillité vous attend dans le sud de cette île ; deuxième plus importante de la Thaïlande en terme de superficie.

 

KOH CHANG : COMMENT S’Y RENDRE

Arrivés aux alentours de 8h du matin à Bangkok par le train de nuit, nous avons acheté un billet pour la ville de Trat à la gare routière de Mochit. Si vous souhaitez vous rendre par vos propres moyens à la gare routière et éviter le taxi, le bus 77 vous y dépose à son terminus pour 8 bahts par personne. Le taxi débute son compteur à 35 bahts à Bangkok, le calcul de rentabilité est vite fait…

Pour environ 240 bahts, nous faisons le trajet Bangkok – Trat en bus. Arrivés à la station terminale, des songtails (sortes de taxi à remorques d’une capacité d’une dizaine de personnes, mais allant facilement jusqu’à 15 ou 16 individus en poussant bien) font le relais jusqu’au port d’embarquement pour Koh Chang. Le trajet en ferry coûte 360 bahts aller retour pour deux. La différence de prix est saisissante avec le sud (où il faut compter 600 bahts minimum pour un trajet aller simple pour une personne).

Le ferry reliant l’île de Koh Chang

 

LES PLAGES DE KOH CHANG

L’île de Koh Chang s’est surtout développée sur sa côte Ouest ; la côte Est étant essentiellement occupée par des locaux qui y résident. La plage la plus touristique est White Sands Beach. De nombreux hôtels, boutiques, bars et restaurants bordent l’artère principale. La vie nocturne y est agitée et les lady boys ont également envahis cette partie de l’île.

Cliquer sur la carte pour l’agrandir

 

D’un point de vue beauté des lieux, Koh Chang n’a vraiment rien à envier aux îles du sud. En descendant le long de la côte, vous trouverez des plages où le tourisme de masse n’a pas encore fait son apparition : quelques bars tout au plus, proposent des cocktails à base de jus fraichement pressés ou des fruits à déguster les pieds dans l’eau.

  • Nature beach et Lonely beach font parties des plages les plus agréables.
  • À Kai Bae, il vous sera possible de louer un kayak pour vous vendre par vos propres moyens sur les petits îlots de Koh Man Nai, Koh Man Nok ou Koh Pli, visibles depuis la plage.
  • Bailan, encore un peu plus au sud, offre un joli point de vue.
  • Enfin, vous pourrez vous rendre sur la jolie plage de Khong Koi, village de pêcheurs qui offre un panoramique magnifique sur la baie dont la plage est bordée de cocotiers.

OÙ LOGER À KOH CHANG ?

Nous avons élus domicile à deux endroits différents lors de notre séjour sur l’île. Un conseil : fuyez à tout prix White Sands. Si l’activité et l’agitation nocturne vous intéresse, ciblez plutôt les îles du Sud, renommées pour cela, à savoir Phanghan, Samui et bien-sûr Phuket.

Notre première nuit fut formidable : après 27h de trajet depuis Koh Tao sans réelle pause (train de nuit puis bus), nous avons été heureux de pouvoir trouver un endroit parfaitement reposant, propre, agréable et plein de charme. Tenu par un adorable couple de franco-thaïlandais, le Lazy Republic propose quatre superbes bungalows tout confort, dont l’architecture en bois et béton ciré se fond à merveille dans le décor. Le petit déjeuner est excellent et ne parlons pas de la compote banane chocolat… C’était presque comme un dîner chez des amis, plein d’humour et d’anecdotes à se raconter (la vie en Chine c’est tout une histoire quand on commence à en parler !). Contact et informations : Nathalie, lazyrepubliquekohchang@hotmail.com

Notre second gîte fut à Bang Bao Cliff Cottages dont nous n’avions entendu que du positif via les forums. Situé dans la même gamme de prix (environ 25€ la nuit pour deux, chambre double), le Bang Bao Cliff Cottages est tout à fait agréable. Petit déjeuner non compris mais propre et bien situé. S’il n’y a plus de disponibilités au Lazy Republic, vous pouvez foncer les yeux fermés ici. En prime, une jolie vue sur la mer vous attend au moment du réveil, que demander de plus ?

 

QUE FAIRE À KOH CHANG ?

DÉCOUVRIR L’ÎLE À SCOOTER, PARDIS !

La route principale est en montagnes russes : comprenez par là que les montées et les descentes vertigineuses se suivent au grès des virages. Comme dans la plupart des îles de Thailande, on y dénombre une moyenne de 300 accidents par année, la plupart sont des touristes. La route en elle-même n’est pas accidentée, il suffit de rouler prudemment.

Vous pouvez donc louer un scooter à environ 200 bahts la journée ; nous avons négocié le notre à 150 juste à côté du Lazy Republic. La petite dame qui nous l’a loué était adorable et son rire était des plus atypiques. Nous avons remonté la côte Ouest de l’île en une après midi, avec des pauses régulières. L’essence coûte en moyenne 40 bahts le litre, soit un peu plus d’un euro.

 

UN TREK DANS LA JUNGLE

Koh Chang à cette particularité que la majorité de son territoire est recouvert d’une épaisse jungle. Vous croiserez souvent des singes au détour des routes et des panneaux vous rappelant combien il est important de ne pas les nourrir (agressivité, changements de comportements…). Des agences proposent ainsi des balades dans la jungle, avec des arrêts prévus à l’une ou l’autre des nombreuses cascades naturelles. Il est déconseillé de s’y rendre sans guide.

 

NOURRIR LES ÉLEPHANTS

Depuis notre arrivée en Thailande, on tenait à voir des éléphants (nous avions choisi de ne pas aller à leur rencontre dans le nord de la Thailande pour des raisons de maltraitance, nous l’expliquons dans cet article) et c’est chose faite : la première rencontre fut lors d’un déjeuner en bord de mer. Au loin, on aperçoit sur la plage un jeune éléphanteau marchant aux côtés de son cornac (dresseur) puis s’aventurer dans l’eau.

On était interloqués par sa ridicule touffe de poils drus sur le haut du crâne. Plus tard dans la journée, nous nous sommes rendus au camp d’éléphants de Klong Prao, conseillés par des locaux. Plusieurs camps sont disséminés aux coins de l’île mais celui-ci était décrit comme étant le seul « good » par les locaux à qui nous avions demandé.

À notre arrivée, nous apercevons plusieurs éléphants sous des sortes de hangars en bois ouverts, des carrioles attachées sur le dos…

Comme nous l’avions expliqué dans cet article, les treks à dos d’éléphants ne sont vraiment pas conseillés si vous tenez un minimum à faire preuve d’un tourisme responsable. Ces animaux ne sont pas faits pour ce type d’activités, bien que plaisantes sur le papier. Vous ne verrez jamais en Afrique des Éthiopiens sur le dos d’un éléphant. On se contente de les observer – de loin -, sans empiéter sur leur environnement. Il y a d’autres façons de passer des moments inoubliables avec ce type d’animaux. Nous avons donc fait savoir à la jeune personne du camp que nous ne souhaitions pas faire de trek mais simplement passer un moment avec eux. Pour 40 bahts, il est possible de les nourrir avec des bananes. Expérience assez impressionnante quand ce gros animal tout ridé semble demander encore et encore des bananes, sa trompe aspirant le fruit d’un seul coup. Plus efficace qu’un Dyson.

 

Quelques autres photos de Koh Chang…