Le temple de Borobudur, inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, est une construction buddhiste, située dans le centre de l’île de Java, en Indonésie. Construit aux alentours de 800 après J.C., le lieu semble avoir été abandonné quelques siècles plus tard, aux alentours de l’an 1100. A la fois sanctuaire dédié au Bouddha, cette architecture est aussi un haut lieu de pèlerinage.

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Cette journée – sous le signe du fiasco – a commencé par un réveil en trombes aux alentours de 4h du matin lorsque le muezzin appela à la prière ses fidèles. S’en suivi le réveil du staff de l’hôtel, qui fit fonctionner la sono à fond dès 7h du matin.

Pas de doutes, le rapport au temps est vraiment diffèrent en Asie : on se lève tôt (avec le soleil) et on se couche tôt. Un bref coup d’œil par le balcon pour voir d’où vient le bruit environnant : il y a foule en bas de l’hôtel, et des centaines de noix de coco gratuites à boire sont disposées sur des étals. Constat : l’hôtel n’avait fait aucune promotion de cet événement, dommage.

 

SE RENDRE AU TEMPLE DE BOROBUDUR AU DÉPART DE YOGYAKARTA

Nous décidons de prendre le bus situé en bas de l’hôtel jusqu’à la gare ferroviaire de Jampul en banlieue de Yogyakarta ; un « petit » trajet mêlé aux locaux. Cependant le voyage, si il est quant à lui vraiment abordable (46,000 roupies aller/retour par personne), il n’en est pas moins fatiguant avec ses presque de 2h de route en tout (ralentissements, où nids de poules y sont parsemés).

Arrivés à la gare routière de Jampul après une heure de trajet et trois changements de bus – à travers lesquels nous avons pu nous mêler aux autochtones dont un gentil monsieur qui nous à parlé en français (quelques mots entre trois postillons) – nous prenons une navette qui doit nous amener à Borobudur. C’est ce trajet qui fut le plus long de tous, d’où les 2h de transition en tout. Nous croisons en chemin des paysages fabuleux, encore une fois, la campagne javanaise est vraiment riche et généreuse.

Finalement arrivés à destination, il est 16h. Un jeune javanais nous aborde avec un anglais hésitant et nous demande si nous cherchons à nous rendre au Temple de Borobudur. Il propose alors de nous y amener car il faut compter selon lui 1km et prendre un taxi ne serait donc pas utile. Tout en se dirigeant vers le temple, nous lui demandons à quelle heure est le départ du dernier bus retour. Le verdict tombe : ultime navette à 17h. Il nous reste donc une seule petite heure pour nous rendre au temple, acheter nos places, le visiter, et retourner à temps à la station de bus. Objectif impossible à atteindre.

On aurait bien pu rester sur place, il n’est en effet pas rare que des voyageurs décident de passer la nuit dans les environs. Ainsi, le Manohara Hotel propose à ses clients de vous abriter pour la nuit à des tarifs assez bon marchés : 185,000 (11€) pour ceux qui dorment à l’hôtel, 320,000 si vous n’y logez pas. Vous pouvez ainsi aller au temple aux petites aurores, aux alentours de 4:30 du matin. Il est dit dans de nombreux guides et forums que ce séjour vaut vraiment le détour. Le coucher de soleil en fin de soirée est aussi joli à voir et il y a moins de monde. Nous pensions ainsi pouvoir profiter de ce spectacle mais c’était sans compter sur les horaires de fonctionnaires des transports javanais !

Il nous était impossible d’envisager la possibilité de dormir sur site puisque nous partions dès le lendemain matin et nous n’avions sur nous que les roupies nécessaires pour payer le trajet en bus + navette et l’entrée du temple (72,000 roupies tarif étudiant). Nous avons donc dû rebrousser chemin : 4h de trajet en tout contre 10min sur le parking du temple : bon quota non ?

 

ANECDOTE DE PASSAGE :

La campagne, en plus de regorger de paysages somptueux, compte également des individus assez curieux. Au premier abord très gentils, souriants et avenants, il suffit que vous tourniez un instant votre sac-à-dos pour vous retournez le moment d’après avec un appareil photo à 2cm de votre visage. Troublant, mais à prendre avec parcimonie ! Eux aussi ont un choc culturel en voyant des européens.

On est rentrés de l’hôtel et on a fini dans un restaurant qui était le « favorite » d’un des mecs du staff. En réalité, c’était surtout un local très européanisé… Rien d’exceptionnel donc nous n’en ferons pas l’éloge ce soir !