Nous nous apprêtons à débuter notre expatriation d’une année entière en Chine. Cette expatriation se fait dans le cadre de nos études supérieures. Nous sommes étudiants et avons choisi la Chine pour venir étudier une année entière dans le cadre d’un échange universitaire. L’Empire du Milieu promet bien des surprises… et nous commençons fort avec l’arrivée à Chengdu en ce début de mois de septembre 2014.

 

EXPATRIATION À CHENGDU

Après trente jours de vacances en Indonésie avec la découverte des îles Indonésiennes de Java, Bali, et Lombok puis le retour à la civilisation avec le stand by à Kuala Lumpur en Malaisie, il n’y a plus que quatre heures de trajet aérien qui nous séparent de notre lieu de destination finale : la République Populaire de Chine. Le vendredi 5 septembre aux alentours de 22 heures heure locale, nous arrivons enfin dans la capitale de la province du Sichuan : Chengdu.

Chengdu (en chinois : 成都, littéralement « Cheng-Tu »), est une ville située au centre-ouest de la Chine, au pied du plateau tibétain. Ville de plus de 14 millions d’habitants (recensement en 2010) avec ses agglomérations environnantes, elle est considérée comme le centre de la Chine de l’Ouest et assume pleinement ce rôle dans le plan de développement gouvernemental de l’ouest chinois.

C’est dans cette ville que se trouve l’université dans laquelle nous allons étudier un an : la Southwestern University of Finance and Economics (SWUFE), en français l’Université d’Economie et de Finance du Sud-Ouest. La SWUFE est l’une des 100 universités clés du Ministère de l’éducation et propose la plupart des disciplines d’économie et de finance. Elle compte 3 campus, 19 départements et près de 15 000 étudiants.

 

PREMIER CONSTAT : L’AIR EST IRRESPIRABLE ET PIQUE NOS ORGANES OLFACTIFS DÈS LA SORTIE DE L’AÉROPORT.

Moralité : N’espérez pas avoir une visibilité de plus de 200 mètres, un épais brouillard (smog) recouvre la ville.

À notre arrivée à l’aéroport international de Chengdu, nous passons les différents contrôles de sécurité sans souci, un tampon sur le passeport et nous voilà propulsés dans l’univers fourmillant du soleil levant. Nous nous dirigeons vers la sortie pensant trouver une navette pouvant nous amener à l’hôtel (précisé sur le récapitulatif de la réservation). Il n’en est rien. Après quelques demandes en anglais sans retours – dues à la non compréhension des autochtones – nous cherchons un taxi. À l’aéroport, il faut attendre patiemment son tour pour prendre un taxi (une file d’environ 200 voyageurs). Une fois votre tour venu, il est nécessaire de se faire comprendre par le chauffeur qui ne parle pas la langue de Shakespeare. Au bout de 5 demandes, nous trouvons notre sauveur qui nous amènera à bon port en nous baladant quelque peu.

 

DEUXIÈME CONSTAT : À CHENGDU, LES CHINOIS SE SEMBLENT PAS PRATIQUER L’ANGLAIS. 

… ou alors, le parlent vraiment très mal dans le meilleur des cas.

Moralité : Armez vous d’un dictionnaire franco-chinois ou écrivez les phrases types sur un papier avant votre départ !

Nous arrivons donc à l’hôtel, où deux jeunes réceptionnistes attendent les clients. Comme lors des précédentes nuitées en hôtel, nous montrons le papier de réservation. Cela ne semble pas leur convenir, il faudra montrer nos passeports, nos visas et chercher notre réservation de façon informatique. Pas moins de 30 minutes seront nécessaires après des échanges difficiles à cause de la barrière de la langue.

La nuit passée, nous cherchons un moyen de rejoindre Chengdu, où nous avons rendez-vous à 11 heures avec la propriétaire de l’appartement. Après visite des lieux et remise des clefs, la propriétaire nous propose de nous emmener déjeuner. Nous acceptons avec enthousiasme, cela fait près de 24h que nous n’avons rien avalé (aux dernières nouvelles, la compagnie aérienne AirAsia ne sert toujours pas de repas à bord de l’avion, à moins de ne réserver à l’avance et de payer son repas lors de la réservation du billet).

 

TROISIÈME CONSTAT : LES HABITUDES CULINAIRES SONT VRAIMENT (TRÈS) DIFFÉRENTES.

Mais ça on le savait déjà. Tant qu’on ne vous présente pas du chat ou du chien, ça va !

Arrivés au restaurant – un petit établissement sans prétention, fréquenté uniquement par des locaux –, nous prenons place sur une table située dans l’un des angles de la salle principale. Les regards sont braqués vers nous, à la fois amusés et interloqués. Première difficulté : la carte se trouve être en sinogrammes chinois, sans photos. Impossible à déchiffrer. Nous demandons donc à notre hôte de passer commande pour nous. Quelques instants plus tard, nous apercevons un récipient contenant des aliments non identifiés à la surface. Nous interrogeons notre interlocutrice, qui nous apprend fièrement qu’il s’agit de pieds de porcs. Elise se transforme subitement en végétarienne et Baptiste sue à grosses gouttes a l’idées de gouter les pieds de porcs. A l’arrivée en France de notre proprio, on ne manquera pas de lui faire goûter des escargots !

 

QUATRIÈME CONSTAT : GARE AUX APPARTEMENTS ET AU NIVEAU D’HYGIÈNE DES PRÉCÉDENTS LOCATAIRES…

… Ces derniers n’ont peut être la même notion de « propreté » que nos critères de nous autres européens…

Seconde étape : le supermarché. Non loin de notre résidence se trouve un magasin ; à la fois alimentaire et de produits d’utilisation courante (produits d’électroménager, linge de maison, vaisselle…). A la vue de l’état de l’appartement, il nous paraissait nécessaire de faire un grand – très grand – ménage d’automne ! Petit point : en effet, lors de la visite des lieux, nous avons pu évaluer la propreté du sol à la noirceur de nos pieds. C’est donc avec beaucoup de dérision que nous avons acheté des produits ménagers AVANT l’achat de produits alimentaires… Nous avons tout de même demandé à notre propriétaire si il était possible d’avoir un aspirateur en tant que petit électroménager pour un appartement meublé. Sa réponse : « un aspirateur ? Mais personne ne nous en jamais demandé ». Ah, d’accord…

Après de longues heures de ménage, nous prenons possession des lieux. On vous laisse donc avoir un petit aperçu de la vue dont nous profitons lors des rares éclaircies qui s’offrent à nous ou lorsque la nuit tombe sur la ville.