Aujourd’hui, nous partons en direction de la ville de Sanur, située à quelques kms plus au Nord/Est de Jimbaran. Nous y allons pour rencontrer un contact qui devrait être en mesure de réparer le téléphone d’Elise (tombé dans l’eau il y a quelques jours). Selon notre hôte, on devrait avoir un prix plus abordable. C’est aussi l’occasion de voir cette ville dont on avait entendu parlé de façon positive. Nous avons même failli y séjourner. Un trajet d’une bonne trentaine de minutes nous sépare de Jimbaran jusqu’à Sanur.

La route est relativement bonne mais le trafic dense ; il faut être vigilant car la priorité en Indonésie est à celui qui détient le plus gros véhicule, mais nous y reviendrons dans un autre article relatant de la conduite en Indonésie… et il y a matière ! C’est donc à Sanur que notre contact opère. Il aurait le savoir d’un sage pour pouvoir réparer les iPhones immergés dans de l’eau.

On le rejoint dans la campagne de Sanur par le biais d’un chemin de terre longeant les champs de cultures de maïs (sans doute OGM) et de riz (Monsanto). À relativiser : soit c’est l’usage d’insecticides ultra polluants (les fermiers vaporisent en moyenne 60 produits insecticides sur leurs plants) ; soit ils utilisent des OGM et polluent donc moins car aspergent moins de quantités de solutions polluantes. Sachant qu’un fermier qui n’utilise pas d’OGM perd en moyenne 30% de sa récolte (en comparaison à un utilisateur de semences OGM), ca fait réfléchir en terme de gains. Le bio arrivera dans quelques années sans doute avec la préoccupation des élites, mais pour le moment avec un salaire moyen de 150$ par mois, le bio n’est qu’un lointain mirage.

 

ALORS VERDICT, SANUR À BALI ?

Bref, on repart à Sanur, ville qui n’est pas belle et qui est loin de l’idéale station balnéaire attractive et dynamique dont on se faisait l’idée. Les sacs plastiques jonchent le port, les eaux quasi noires directement versées dans la mer… bref une désillusion qui ferait pâlir José Beauvais. Le petit marché qui borde la plage est très touristique, les vendeurs ne vous lâchent pas d’une grappe pour peu que vous montriez un intérêt équivoque pour l’une ou l’autre de leurs affaires… Cela étant dit, on ne reste que très peu de temps à Sanur.

Sur le chemin pour nous rendre à Jimbaran, le pneu arrière se crève. N’ayant pas pris d’assurance au moment de la location de Scoopy, on essaie de trouver rapidement un garage. Etrange : on a crevé à deux pas d’un garage. Le temps de cinq coups de clé à molette, la chambre à air est changée et nous voilà repartis direction Jimba.