Journée de transport Indonésie – Malaisie. Solution plus économique : nous avons décidé d’atterrir à l’aéroport de Johor Bahur, situé tout au Sud de la Malaisie, plutôt qu’à Kuala Lumpur directement. Situé à quelques heures de trajet de la pétillante et infatigable ville de Singapour, Johor Bahur permet de relier Kuala Lumpur par l’autoroute à moindres coûts, moyennement quelques longues heures de trajet. Une solution alternative à plus bas coûts, pour ceux qui ont le temps et un porte-monnaie réduit.

Réveil très prématuré ce matin : il est 5h lorsque retentit la sonnerie détestable. Un petit déjeuner nous permet d’admirer le soleil se lever sur les montagnes et les îles à l’horizon. Le taxi est déjà là, nous partons en direction de l’aéroport. En chemin, notre conducteur nous propose de nous faire un détour par Kuta, située non loin de l’aéroport afin que l’on puisse en avoir un aperçu. Kuta est une ville du Sud de Lombok qui n’a rien à envier à Kuta de Bali. Kuta Bali, que nous avions visité lors de notre séjour sur l’île, ne nous avait pas enchanté : bruits incessants, personnes pressées et mal aimables, vendeurs ambulants à tout va…

 

Le Kuta de Lombok semble plus posé, beaucoup plus calme et offrant un cadre tout aussi joli. Nous avons fait une halte sur la plage, déserte à cette heure-ci. Les warungs qui la bordent étaient, quant à eux, déjà ouverts, en attente des premiers clients.

 

Kuta

Kuta

Kuta

Kuta

 

En chemin, nous traversons un marché local. Par terre, sur les trottoirs, sur la route elle-même, des dizaines de femmes et d’hommes vendent leurs fruits, légumes, volailles et poissons fraîchement péchés qui frétillent encore dans les sauts remplis à ras-bord d’eau de mer. Les marchés sont ouverts de 7h à 10h du matin uniquement et nous passons donc au milieu de cette agitation et de cette effervescence matinale.

 

Marché local

Marché local

Marché local

 

 

Arrivés à l’aéroport, c’est une suite de mésaventures qui nous attend. La statue de Timor achetée à Ubud est soumise aux rudes lois de l’hôtesse à terre qui souhaite qu’on la mette dans la soute. L’une des valise dépasse de 2kg ce qui semble être une aberration alors que nous avons payé un supplément lors de l’achat des tickets. Arrivés au comptoir d’embarquement, nous apprenons qu’il nous faut nous défaire d’une taxe d’aéroport de 150,000 roupies par personne, or, nous n’avons plus un IDR sur nous… la conversion est $ est plus qu’aberrante donc nous ressortons de l’aéroport pour retirer la précieuse somme. Enfin finalement posés dans la salle d’embarquement, nous attendons notre vol qui, cette fois-ci, n’aura pas de retard. L’avion décollera même en avance. Nous voilà dans l’appareil, en destination de la Malaisie.

 

Notre première destination est Johor Bahru, ville située dans le Sud de la Malaisie et qui nous a permis d’effectuer le trajet Indonésie-Malaisie environ 200€ moins cher que si nous avions atterri directement à Kuala Lampur, la capitale.

 

L’arrivée en Malaisie se fait sans encombres, si ce n’est le passage en douane de la statue de Timor achetée à Ubud qui intriguera ces messieurs les douaniers. Ces derniers nous ferons simplement ouvrir nos sacs à dos de voyage, histoire de faire doucement monter la pression. Le visa, quant à lui, est des plus simple à obtenir : gratuit et valable 90 jours. Un coup de tampon et c’est parti : nous voilà sur le territoire Malais.

 

L’objectif du jour : rejoindre la capitale Kuala Lumpur par le biais d’un des nombreux bus reliant Johor Barhu vers KL. Nous trouvons la compagnie Causeway Link. Une dame nous renseigne sur l’itinéraire à suivre : en tout trois changements, 4h30 de bus et 40 RM sont nécessaires pour atteindre la ville aux grandes tours.

 

Lors du trajet, nous remarquons plusieurs choses : en premier lieu, la Malaisie possède un réseau routier beaucoup plus structuré que ses voisins. Pas de bourdonnement incessant de motocyclettes non plus. La conduite s’effectue à gauche, passé colonial oblige. Il a l’air également plus aisé de conduire en Malaisie qu’en Indonésie : les malais semblent respecter les grandes lignes du code de la route : ça fait du bien de se sentir un peu plus en sécurité sur la route.

 

Nous arpentons donc une autoroute bien entretenue, aux nombreuses aires de repos luxueuses tenues par des compagnies pétrolières du pays. Pendant le trajet, nous ferons la rencontre de Alessio, un romain revenant de Singapour. Nous discuterons une bonne partie du trajet avec lui entre deux siestes.

 

Nous arrivons à Kuala Lampur, guidés par les Tours Petronas illuminées la nuit (jusqu’à environ minuit, un peu d’économie d’électricité ne fait pas de mal). Nous essayons de trouver un taxi parmi la faune locale qui semble être plus cosmopolite qu’en Indonesie. En effet, il règne en Malaisie un climat de mixité sociale : chinois et indiens sont présents (à hauteur de 35%).

 

Un premier taxi nous demande environ 30 Ringgit (RM) – l’équivalent de 7€ – pour rejoindre Parkview, situé à environ 5 minutes en voiture, bien trop cher donc ! Nous passerons notre chemin pour trouver un taxi déjà en service. Cela ne semble pas poser de problème à notre chauffeur. Nos grosses valises ne semblent pas non plus porter préjudice alors qu’une seule rentre dans le coffre. L’autre valise (35kg et démesurément grande) sera posée à l’arrière sur nos genoux, entre nos sacs à dos et la statue Timorienne. Nous voilà ainsi empaquetés à côté d’une malaisienne. Le coffre ne cesse de s’ouvrir pendant notre cavalcade épique. Lors d’un arrêt à un feu rouge, notre destrier sort de sa voiture pour refermer le coffre, en vain.

 

Nous arrivons à Parkview sur les coups de 21h30, nous sommes déjà happés par les grandeurs des buildings des environs. Notre bâtiment ne sort pas du lot et nous réserve « seulement » 40 étages environ. Nous avons loué un appartement par le biais de Airbnb. Nous ne sommes pas déçus par la location : il s’agit d’un grand deux pièces, entièrement equipé, agencé de façon contemporaine et sobre, propre, offrant une vue superbe sur les très fameuses Tour Petronas. Vue de nuit, magnifique.

 

KL

KL

KL

 

Notre hôte, Jeremy, est à nos petits soins et cherche à rendre notre séjour des plus agréables. Les dix prochains jours promettent d’être riches en découvertes.