Aujourd’hui, 19ème et dernier jour de notre séjour en Indonésie. Nous partons relativement tôt de Pelangan en direction de Senggigi, la plus grande station balnéaire de l’île de Lombok. Nous souhaitons profiter pleinement de cette dernière journée, d’autant que le trajet pour nous rendre jusqu’à notre point d’arrivée est long : il faut compter environ 2h de route et rajouter à cela les ralentissements engendrés par les nombreux travaux de la voie en raison des chemins sinueux et mal en point de la région de Sekotong.

Après un arrêt à l’un des Indomarket longeant la route (sorte de petit supermarché très fréquent sur les routes offrant un service de proximité et où les prix excèdent très légèrement ceux des vrais supermarchés), nous arrivons finalement à Senggigi aux alentours de 11h30. Située au centre-ouest de l’île, Senggigi s’étend sur plusieurs kilomètres et offre à ses visiteurs de très jolies plages parsemées de cocotiers. De nombreux restaurants bordent son littoral : complexes luxueux ou établissements moins haut de gamme.

Nous traversons la ville de bout en bout afin d’en avoir un aperçu général et de rapidement situer les endroits que nous souhaitons revoir. La route principale se dessine en montagne russe et offre de splendides panoramas sur les différentes plages de la ville. Deux plages sont d’ailleurs de sable noir ce qui offre un paysage côtier surprenant.

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Nous déjeunons au Coco Locco, petit restaurant qui propose des plats indonésiens et italiens, à des prix tout à fait corrects. Pour y accéder, il est possible de rejoindre l’établissement de deux manières : soit par la plage, soit par le petit marché artisanal de la ville. L’endroit n’est pas incroyable en soi mais offre tout de même la possibilité de manger les pieds dans le sable, face à la mer, avec en décor un alignement de cocotiers et de bateaux de pêche colorés. L’accueil y est chaleureux et amical.

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Le point noir souvent cité à Senggigi est la présence permanente de vendeurs ambulants vous accostant de façon indifférente dans la rue ou sur la plage. A peine installés, nous en faisons les frais : pas moins de trois de ces marchands viennent nous aborder en moins de 10 minutes, nous proposant respectivement des bijoux, des sarbacanes, des toupies de bois, des tee-shirt ou encore des peintures. Nous pouvons donc rajouter à la liste des lieux où le racolage est de mise « les terrasses des restaurants ». Difficile de s’en défaire une fois la conversation lancée…

Une fois ce repas englouti, nous profitons de la situation géographique de notre restaurant pour nous rendre au marché artisanal de la ville. Il s’agit du « Art market », situé Jl. Raya Senggigi Lombok – NTB Indonesia. Nombreux sont les petits commerçants qui y exposent leurs objets artisanaux (sculptures, masques, figurines). On peut également y trouver des vêtements ou des peintures.

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Nous faisons ainsi fait la connaissance de Ozan, un vendeur de masques artisanaux et statues réalisées en matières brutes : bois, pierres, os et qui tient une petite échoppe au Senggigi Art Market. Sans insistance, il nous laisse regarder son étal et prend plaisir à répondre à nos questions. Contrairement aux nombreux autres indonésiens dont nous avons croisé la route, Ozan ne semble pas vouloir vendre à tout prix ses objets, ce qui confère à son petit commerce un charme et un attrait spécial. Finalement, nous faisons l’acquisition d’un masque en bois représentant une icône démoniaque de Lombok pour 150,000 IDR (10€), réalisé par un artiste d’un petit village proche de Senggigi.

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Ozan nous fait gouté trois des spécialités culinaires sucrées indonésiennes : Srimuke, Winko et Bangket. Il s’agit de petits gâteaux à base de riz, de bananes, de coco ou encore de pudding. Très sucrées, d’aspect un peu caoutchouteux au visuel, ils sont très bons et fondent dans la bouche. Voyant notre enthousiasme pour ces pâtisseries, Ozan nous conduit vers un petit étalage tenu par 3 vieilles dames sur la plage et nous offre plusieurs de ces douceurs.

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Les remerciements et au revoir faits, nous décidons de visiter le Batu Bolong Temple qui longe l’artère principale de la ville. L’entrée se fait sur donation (nous avons donné 20,000 roupies à deux) et le paiement sert notamment à la location de la ceinture de tissu nécessaire pour pénétrer dans les lieux religieux hindous.

Le temple Batu Bolong est privatif et construit sur la roche bordant l’océan. Le lieu le plus haut placé est celui réservé à la prière et de ce fait, il nous été interdit d’y accéder. Néanmoins, nous avons le loisir de revoir les offrandes que nous n’avions plus vues depuis Bali : chaque jour, chaque matin et plusieurs fois dans la journée, des présents sont déposés devant les maisons, au pied des statues et des temples pour bénir et demander la sûreté des lieux. C’est avec une grande délicatesse et beaucoup de respect que sont placés dans des sortes de petits paniers faits mains, tressés avec des lanières de bananiers, toutes sortes de fleurs, fruits et tiges d’encens.

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Sur le chemin du retour, nous sommes stoppés à plusieurs reprises par des rassemblements importants de personnes. Nous apercevons un cortège, mené par des musiciens, suivi par des enfants d’environ 3 à 15 ans, habillés de façon traditionnelle et défilant sous les yeux ébahis et admiratifs des centaines d’individus présents. La foule se rue autour du passage de ce défilé de beauté. Il s’agit d’une « wedding ceremony », autrement dit de cérémonies de mariage.

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Il faut savoir qu’à Lombok (selon les dires d’un chauffeur de taxi), il existerait une tradition un peu spéciale : lorsqu’un homme et une femme prennent la décision de se marier, la jeune fille serait kidnappée dans la nuit, mariée par un Imam et la famille et les amis ne l’apprendraient que le lendemain. Les « Sasaks » (habitants de Lombok), sont répartis en trois castes sociales distinctes : la haute classe, la classe moyenne et la classe inférieure. Il serait ainsi très mal vu qu’un homme issu de la caste la moins élevée se marie à une femme de la haute. La jeune femme serait alors rejetée de sa famille. L’inverse est quant à lui tout à fait possible et ne poserait à priori pas de souci. Il nous reste encore tant de choses à découvrir de l’Indonésie…

Arrivés le soir de retour à notre hôtel, nous refermons une nouvelle fois notre valise, fins prêts à nous envoler pour la Malaisie, deuxième étape de notre voyage avant notre arrivée en Chine.