Snorkeling sur les iles Gili en Indonesie

Au large de Lombok et de Bali, se situent plusieurs îlots paradisiaques, connus sous le nom de « Gili Islands ». En creusant un peu, on réalise que plusieurs « gili » sont en fait accessibles dans cette partie de l’archipel. C’est dans la baie de la région de Sekotong, à Lombok, que nous avons choisi de nous rendre. Les îles Gili Nanggu, Sudak et Tangkong sont un petit coin de paradis pour les amoureux de tranquilité et de farniente. En indonésien, Gili signifie d’ailleurs « île ». Ces trois lieux – en dépit de leur beauté – sont également des lieux de snorkeling très appréciés. On y découvre une eau bleue limpide, dans laquelle des dizaines de poissons multicolores très peu farouches viennent vous accueillir. Je vous emène à leur découverte !

Article mis à jour en septembre 2022

Les différentes îles Gili en Indonésie

Avant de vous expliquer comment vous rendre aux îles Gili et que faire là-bas, laissez-moi vous apporter quelques clarifications. Comme je l’expliquais plus haut, le mot « gili » signifie en indonésien « île ». C’est pourquoi il n’est pas étonnant de trouver plusieurs « gili » en indonésie, quant on sait que l’archipel indonésien est le plus large du monde. Il compte en effet plus de 18 000 îlots, dont environ 6 000 sont inhabités. Seuls 2/3 portent un nom ! Il faudra donc différencier :

    • le groupe d’îles Gilis Trawangan, Gili Meno et Gili Air (souvent assimilées sous le nom de « Gili Islands »)
    • du groupe d’îlots des îles Gili Nanggu, Gili Sudak et Gili Tangkong
    • hors des sentiers battus : les îles Gili Asahan, Gili Layar et Gili Goleng

Si les deux groupes d’îles sont tous deux situés au large de l’île de Lombok, le premier groupe (qui comprend Gili Trawangan, Meno et Air) est situé dans le nord-ouest de Lombok, tandis que le second groupe d’îles (Nanggu, Sudak et Tangkong) est localisé davantage dans le sud-ouest de Lombok. 

Voici une carte pour vous aider à mieux les situer :

Quelles îles Gili choisir ?

Côté nord-ouest, Gili Trawangan, Meno et Air vous attendent.  Ces trois îles sont très touristiques, et pour cause : elles sont connues pour leurs spots de snorkeling (poissons et aussi tortues 🐢🤿). En revanche, les coraux sont complètements meurtris du fait du tourisme de masse qui s’est déployé sur les îles ces dernières années. Quoi qu’il en soit, je vous décris tout de mêmes les principales caractéristiques de ces trois îles gili :

  • Gili Trawangan est l’île la plus grande, mais c’est aussi la plus animée. C’est celle que les fêtards préfèrent. À privilégier si vous aimez la fête. Durant les mois d’été, et pendant le Ramadan, le calme n’existe pas.
  • Gili Air est plutôt appréciée des familles. C’est un atoll à l’ambiance détendue, mais de loin pas désert. C’est en effet l’île la plus peuplée, car la plus proche de Lombok.
  • Gili Meno est l’îlot le plus petitedes trois, situé juste entre Trawangan et Air. Il dispose d’un lac d’eau douce. Il était auparavant infesté de moustiques, mais il semblerait que ce ne soit plus le cas depuis quelques années.  3 îles Gili à posséder un lac d’eau douce.

Bon à savoir : aucun véhicule à moteur ne circule sur les 3 atolls coralliens car ils sont trop petits. On se déplace donc à pieds ou à vélo principalement. Il existe des distributeurs de billets sur trois îles. 

Concernant à présent les trois autres îlots Gili Nanggu, Sedak et Tangkong. Ces derniers sont situés dans la plupart la moins visitée de Lombok, et sont donc, nécéssairement, moins visités des touristes. Ces trois îles se visitent généralement en island hoping, c’est-à-dire un tour à la journée depuis Lombok.

  • Gili Nanggu est généralement le premier arrêt de ces excursions snorkeling. C’est la destination la plus éloignée depuis Lombok.  mais pour s’y rendre. Au programme : sable blanc, eau chaude. 
  • Gili Tangkong : plus petite que Gili Nanggu, mais pas moins belle. Là aussi, eaux transparentes sont au programme.
  • Gili Sudak : un petit warung (restaurant local) y est tenu par des indonésiens. Au menu : le résultat de la pêche du jour ! Un véritable délice.
  • Gili Kedis : l’example même de carte postale ! Un banc de sable blanc, perdu au milieu d’une eau translucide et chaude. On y fait (très) vite le tour mais c’est tellement beau que cela vaut la peine.

Envie de sortir des sentiers battus pour visiter les îles Gili ?

Vous pouvez choisir les îles de Gili Asahan, Gili Layar et Gili Rengit et Gili Goleng, voire Gili Gede. Elles sont situées à l’extrême pointe sud-ouest de Lombok. 

Comment se rendre aux îles Gili de Lombok ?

Pour se rendre sur ces petits îlots paradisiaques (bien que semblant accessibles à la nage), il est nécessaire de louer une embarcation qui se négociera facilement en fonction du nombre de personnes ou de la possession ou non de matériel. Les courants sont relativement forts, ce qui explique la nécessité d’avoir un moyen de locomotion.

Pour nous rendre aux îles Gili Nanggu, Sudak et Kedis, nous avons décidé de nous adresser la veille au propriétaire d’un petit bateau de pêche amarré non loin de notre hôtel, qui est par ailleurs l’un des habitués du complexe hôtelier. Pour un prix de 175,000 roupies par personne (10€ en juillet 2015), nous avons privatisé le bateau, été conduits à trois îles et le matériel de snorkeling nous a été prêté. C’est légèrement moins cher que ce que nous avions payé lors de notre session snorkeling dans les abords de Nusa Lembongan. Nous partons dans la matinée, après un petit déjeuner en face à face avec la mer.

Si vous préférez réserver votre séjour à l’avance, vous pouvez le faire juste ici

Que faire aux îles Gili ?

Du snorkeling ! C’est bien entendu la raison numéro 1 d’une escale aux îles Gili 😁

Récit de notre expérience : le petit bateau de pêche nous dépose au premier arrêt sur l’île de Nanggu, la plus grande et aussi la plus connue. Gilli Nanggu dispose d’une très jolie plage de sable blanc très fin et doux, s’offrant sur un littoral de dégradés de bleu. La mer turquoise dissimule des coraux multicolores dans lesquels toutes sortes de poissons trouvent refuge et mets à leur goût. C’est donc un spot idéal pour admirer la vie marine de Lombok

Après quelques minutes sur l’île, nous nous faisons la réflexion que l’île de Nanggu semble être engagée d’un point de vue écologie et respect de l’environnement. En effet, différentes actions nous laissent à penser cela ; comme par exemple la présence d’éoliennes (version miniature) un peu plus loin dans la forêt, ou encore la mise en culture de coraux sur des grilles placées au fond de l’eau.

De plus, l’île réunit en son centre un complexe fermier qui permet l’élevage de différentes espèces, dont des tortues. L’île de Nanggu sert en effet de lieu de ponte aux tortues, qui viennent y abandonner leur centaine d’œufs dans le sable. Les éleveurs viennent récupérer les précieux embryons pour ensuite assister à leur éclosion et leur évolution.

L’élevage de tortue sert avant tout à préserver l’espèce, menacée notamment par l’activité humaine.

Nous avons eu l’occasion de nous approcher de ces tortues récemment nées (âgées de 2 semaines à 1 mois), disposées dans des enclos, leur permettant ainsi de grandir à l’abris du monde marin, jusqu’à atteindre une dimension suffisamment importante pour pouvoir être relâchées en limitant les risques de disparition prématurée. Les tortues y séjournerons ainsi pendant 2 à 3 ans jusqu’à leur « émancipation », âge auquel il y aurait de meilleur résultats de survie.

Il y a plusieurs spots de plongée autour même de Gili Nanggu. Nous prenons plaisir à observer les superbes fonds marins qui sont accessibles directement du bord de l’eau. La mer qui nous accueille est limpide et chaude (entre 27 et 30°) et permet de nous extasier devant l’incroyable variété de poissons et la beauté des coraux qui s’offrent devant nos yeux.

Lors de notre seconde immersion dans le corail de cette île, un plongeur nous avertit de la présence de petites méduses. Il suffit de les repérer et de les éviter, toutefois il arrive que les petites méduses se collent à la peau. Rien de bien grave, ces méduses ne semblent pas vraiment dangereuses. Sur les îles Gili du nord néanmoins, il est bon de savoir que certaines méduses « boîtes » (box jelly fish) – nommées ainsi en raison de leur forme anguleuse – peuvent être plus problématiques. Il faudrait une journée de récupération et l’injection d’un sérum à base de corticoïdes et d’antihistaminiques pour éviter les complications.

Quoi qu’il en soit, nous continuons notre découverte d’île en île. Afin de continuer notre parcours de plongée, nous prenons la direction de Gili Sudak, un peu plus petite que sa voisine. Nous en profitons pour y déjeuner, car l’île propose un petit restaurant warung tenu par quelques jeunes indonésiens. Notre repas ce midi sera un poisson fraichement pêché, grillé à la broche accompagné de mie goreng (nouilles sautées aux légumes). Les rayons du soleil transpercent le feuillage qui nous sert de parasol et nous accompagnent tout au long du repas. Quelques autres touristes accostent sur l’île et nous partons du côté qui semble plus désert afin de continuer notre visite des fonds sous-marins plus tranquillement.

Nous n’avons pas amarré à Gili Tangkong mais sommes allés sur Kedis, qui est donc la troisième et dernière île que nous verrons. C’est en fait un îlot de sable isolé, dont on fait aisément le tour en trois minutes. La vie sous-marine n’y est pas extraordinaire mais le cadre est totalement paradisiaque. Nous préférons nous prélasser sur le sable chaud. Derrière nous, nous entendons de jeunes enfants indonésiens dont le rire résonne. Ils s’amusent avec palmes et tubas et rient à en pleurer. Ils nous regardent, malicieux et insouciants.

Le soir, nous décidons de manger au Cocotinos, un complexe hôtel-restaurant 4* se situant à quelques minutes de notre hôtel en moto. Cela nous permet de changer un peu de cadre et d’avoir un retour à la « civilisation ». Une pizza et un plat de pâtes : peut-être que cela traduit un manque de notre nourriture européenne ? Nous avons une jolie vue sur un ponton seulement éclairé de lampions, qui dévale dans la mer.

Sur le chemin du retour, nous profitons d’un ciel étoilé comme il ne m’a jamais été donné de voir. Il est vrai que le sud de Lombok peut sembler un peu désertique, mais cette sorte de coupure avec le monde nous montre combien il est beau de prendre le temps de regarder autour de nous. Ici, il n’y a pas de lumières artificielles et c’est donc un ciel noir illuminé seulement par des centaines d’étoiles, qui nous surplombent ce soir.